Malheureusement, tous les sols ne rebondissent pas…

Note : Pour comprendre l’allusion à ce titre, il vous faudra d’abord relire l’article  » Rebondir « 

Décidemment cet été 2016 ne se déroule pas comme prévu. Il devait voir se concrétiser deux de mes grands objectifs de l’année : le défi Monte Cristo et Engadin SwimRun. Malheureusement, ces deux challenges devront être repoussés à l’année prochaine pour des raisons bien différentes (pour Monte Cristo, voir l’explication dans cet article).

Pour comprendre mon abandon (puisque c’est bien de cela dont il s’agit) sur le SwimRun d’Engadin, il nous faut faire un flash back sur le premier weekend du mois de Juillet.

Samedi 3 juillet, nous sommes 4 coéquipières de mon club de triathlon à Jard sur Mer pour les demi finales de triathlon de D3. Nous pouvons avoir une équipe de 5 personnes mais seuls les 3 meilleurs temps seront retenus. Concrètement, je suis présente pour faire backup (en cas de crevaison par exemple). En effet, je ne suis pas une rapide. Moi, ce qui me plait, ce sont les sports d’endurance. Même si sur le papier, je suis backup, je tiens à préciser que je reste un backup super motivé qui souhaite donner le meilleur de lui même pendant la course.

13H45, le départ est lancé. Nous fonçons vers la mer pour effectuer une boucle de 750M. Il y a un petit peu de houle et des pierres saillantes à l’entrée dans l’eau. Les filles nagent très vite (pour réussir en triathlon sprint, il faut être avant tout un très bon nageur). J’en termine en 13’16 » (soit à la fin du deuxième tiers des concurrentes). Après une remontée de la plage en courant, je rentre dans le parc à vélo, je retire le bas de ma combinaison et « m’assieds » pour enfiler mes chaussures. Cette petite particularité (que je trouve au demeurant très pratique pour ne pas perdre l’équilibre dans la précipitation) fait sourire ma coéquipière Anne qui je l’avoue a beaucoup plus de style. Le casque fermé, le porte dossard fixé, j’empoigne mon vélo pour sortir de la zone de transition. Très rapidement Anne me double à vive allure, je n’ai pas les jambes pour l’accrocher mais cela me motive pour accélérer. Une concurrente arrive alors à ma hauteur en me disant d’accrocher sa roue. Cette fois, c’est la bonne. J’accélère et me retrouve dans sa roue et là …. c’est le trou noir. Le choc avec le bitume a été si violent que j’ai perdu instantanément connaissance. Je me suis réveillée dans l’ambulance de la sécurité civile sans comprendre ce qui c’était passé.

Dans cette triste aventure, je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance. Il n’y a pas eu de casse à signaler (ni os, ni dent). Mon casque a parfaitement joué son rôle en me protégeant d’un traumatisme crânien (il est pour sa part fendu, et va donc tirer sa révérence). J’ai quelques plaies et brulures au visage, sur les bras et à la jambe mais comme les secouristes me l’ont dit : « il n’y a que le vernis qui a sauté ». De mon coté, je vous épargne les photos sur le vif (dans tous les sens du terme).

La conséquence de ce fâcheux accident, c’est que je ne vais pas pouvoir participer à Engadin. Outre la cicatrisation des plaies qui est loin d’être terminée (je me marie quand même cette année et aimerais arriver sans séquelles à la mairie, il ne faudrait pas que mon fiancé change d’avis, lol), je ressens une immense fatigue depuis ces derniers jours qui m’oblige à faire d’énormes siestes (pour ceux qui me connaissent, cela ne me ressemble absolument pas). Bref, le bitume m’a mise KO et pour une fois le rebond que j’affectionne tant ne sera pas possible.

La moralité de cette mésaventure (s’il doit y en avoir une), c’est que lorsqu’un objectif vous tient vraiment à cœur, il ne faut pas trop vous disperser et prendre des risques inutiles. Participer à une course un weekend avant l’échéance, ce n’était clairement pas une idée lumineuse. Malheureusement pour moi, l’apprentissage par l’expérience aura été un peu douloureux.  Pour terminer sur une note plus positive, a défaut de SwimRun, nous allons filler avec C. vendredi prochain pour une virée en amoureux entre la Suisse, l’Italie et la France. Je crois que le mot Dolce Vita sera le leitmotiv de cette échappée.

Et maintenant, les vacances des fiancés 🙂

Je ne pouvais clore cet article qu’en remerciant mes 3 coéquipières de la team RMA qui ont été super avec moi après l’accident. Isa, Valentine et Anne, vous avez carrément assuré : Merci, Merci, Merci 🙂



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