Objectif Perfectionnement Crawl
La natation a été ma principale activité sportive ces derniers mois. Je me suis entraînée en piscine à Paris, j’ai adoré pratiquer l’eau libre en Bretagne (ici) et j’ai participé à deux courses de 5km (ici). Parcourir de longues distances est devenu mon principal objectif. Avec ma musique dans les oreilles, j’ai enchaîné les longueurs de piscine sans trop me poser de question sur mon style de nage. J’ai privilégié l’endurance au détriment de la technique. Il était temps de remédier à cela avec une journée de perfectionnement en crawl.
Organisée par l’association Natation Pour Tous, cette journée-atelier avait lieu dans le temple du sport français, l’INSEP. Au programme, deux séances de natation de deux heures, une prise de vues vidéo individuelle sous l’eau et hors de l’eau ainsi que l’analyse de ces dernières par les entraîneurs.
Nous étions douze stagiaires par entraîneur (Anne, ma partner in crime était forcement de la sortie), ce qui leur a laissé amplement le temps de nous corriger. C’est exactement ce que nous étions venus chercher et nous avons été servis 🙂
Pendant la première séance de natation et l’analyse vidéo, chaque mouvement a été décortiqué et expliqué. Mention spéciale pour l’utilisation d’images qui parlent à tous par notre entraîneur : « Ne pas nager en amplitude c’est comme essayer de marcher vite en effectuant de tout petits pas. » Ensuite, nous avons appliqué les conseils dans l’eau. Nous avons répété les gestes sans chercher la vitesse. Cela demande une grande concentration car dès que le cerveau s’égare, le naturel revient au galop. Malheureusement, on n’efface pas en une journée vingt ans de mauvaises habitudes de nage.
Pendant cette journée, j’ai notamment compris que l’attaque de la main dans l’eau devait se faire à environ vingt centimètres de profondeur. Jusqu’à présent, j’étais persuadée qu’il fallait chercher le plus possible la surface. La partie propulsion (tirage de la main dans l’eau) est encore un peu obscure pour moi. Il va falloir que je teste et que j’expérimente pour acquérir le bon mouvement.
Cette journée de perfectionnement m’a fait revoir mon rapport à la natation : le volume c’est bien joli mais cela ne sert à rien d’être un stakhanoviste du nombre de longueurs. Pour nager plus vite et plus longtemps, il faut accepter de ralentir : ralentir pour penser à bien effectuer le mouvement et préparer celui qui suit, ralentir pour tester un nouveau positionnement de la main, ralentir pour prendre le temps de chercher l’amplitude maximale. On dirait presque un éloge à la lenteur :). Je vais profiter de la fin d’année pour m’y employer.
Je serais bien incapable de vous dire quelle distance nous avons effectuée. Ce qui est certain, c’est que cela était bien inférieur à ce que je fais habituellement en entraînement. J’ai pourtant ressenti une grande fatigue à la fin de cette journée. D’abord une fatigue mentale car il fallait penser en permanence à son positionnement et à ses mouvements. Le lendemain, ce sont les courbatures qui sont arrivées. C’est un peu la redécouverte de son corps, resté trop longtemps en zone de confort durant ces derniers mois.
Je ne peux que vous inciter à participer à ce type d’atelier. Cela fait un bien fou d’appréhender un sport sous un nouvel angle. De plus, cela peut aider ceux qui ont perdu la motivation à retrouver l’envie de nager.
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