I am back : La Traversée du Lac d’Annecy

Le moment que j’attendais avec impatience est enfin arrivé : le retour au sport est officialisé !
Deux mois après la naissance du petit bundle, j’ai accroché mon premier dossard (je devrais dire bonnet) en participant aux 5km de la Traversée du Lac d’Annecy.

L’entrainement :
J’ai nagé jusqu’à la veille de mon accouchement à raison de 2 à 3 séances de natation par semaine. Après la naissance du petit bundle, il a fallu attendre les 4 semaines règlementaires sans se baigner avant de retourner à l’eau. Il me restait donc un mois pour me préparer à cette épreuve d’eau libre.

Par chance, nous avions prévu de passer des vacances en Bretagne courant juillet et début août. Le terrain de jeu aquatique y est formidable et les entraînements se sont par conséquent enchaînés en milieu naturel, pour mon plus grand plaisir. En un mois, j’aurais donc nagé plus de 47km dont seulement 11km en piscine parisienne.

Le point d’orgue de cette préparation fut le petit défi personnel que je m’étais fixée : nager 10km non stop en mer. Ce fut chose faite le samedi 5 août. A ma grande surprise, je n’ai même pas eu besoin de toucher au petit ravito que je m’étais prévu et mes bras n’ont pas crié au scandale. Comme quoi, lorsqu’on se met en vitesse de croisière (plus connue chez les coureurs sous le nom d’endurance fondamentale), on peut abattre du kilomètre.

 

La course :
Avec mon 10km réalisé une semaine plus tôt, je suis arrivée rassurée à Annecy. La distance à couvrir était réaliste. La vraie question était le niveau d’intensité à fournir dans les bras et surtout dans les jambes pour ne pas exploser en route tout en avançant plus rapidement qu’à l’entrainement (note : je n’utilise pas mes jambes quand je m’entraîne car j’essaie d’améliorer ma technique de nage au niveau des bras).

Le rendez vous était donné plage de la Brune à Veyrier du Lac. Anne, Greg et Laureen sont eux aussi de la partie. Le retrait des bonnets et des puces se fait rapidement. Mon bonnet se déchire. Apparemment je ne suis pas la seule dans ce cas et l’organisation nous invite à nager avec nos bonnets perso. Pour moi, pas de souci puisque je pensais mettre les deux bonnets l’un sur l’autre (ceux et celles qui ont des cheveux longs comprendront). C’est plus gênant pour certains concurrents qui n’avaient pas prévu le coup.

Un briefing rapide du parcours est donné. Pour les non locaux, cela n’a pas été toujours facile de comprendre les indications. Nous échangeons quelques regards interloqués avec Anne. Le « visez à droite du château après le passage de la bouée rouge » entraînera pour moi un peu de confusion sur la direction à prendre une fois dans l’eau. Nous sommes ensuite invités à rejoindre la ligne de départ. Je me place dans le troisième rang de nageurs. La traversée va être longue, ce n’est donc pas la peine de « passer à la machine à laver » dès le départ.

 

Le départ est lancé. Nous nous élançons tous vers la première bouée rouge que nous devons laisser sur notre droite. Par bien des aspects, cela ressemble à la natation de triathlon : tout le monde part à fond, ça se chamaille au niveau de la bouée et il y a quelques personnes qui boivent la tasse. Mais dès la bouée contournée, tout devient beaucoup plus calme. En eau libre, les nageurs ne sont pas sensés se « monter dessus ». On peut bien évidemment prendre l’aspiration de son voisin (c’est même conseillé) mais pas se toucher ou se gêner.

Très rapidement, je me trouve côte à côte avec un nageur du Cercle des Nageurs Parisiens (j’ai eu le temps de lire le nom de son club sur son bonnet). Il est à ma droite, et comme il respire en deux temps sur sa gauche et moi sur ma droite, nous n’arrêtons pas de nous apercevoir. Nous avons dû rester dans cette configuration au moins pendant 2km. C’est bien la première fois que je me retrouve à côté de quelqu’un qui a exactement la même vitesse que moi. C’est plutôt agréable car on ne se sent pas seul dans l’eau et je crois que cela nous aura aidés tous les deux pour l’orientation.

Je me sens bien dans l’eau. Il fait beau, je ne glisse pas trop mal pour mon niveau et j’ai un compagnon d’aventure. Les vrais nageurs (ceux qui sont en maillot de bain et non pas en combinaison de triathlon) sont quant à eux déjà loin. Nous nous retrouvons principalement entre triathlètes. La seconde bouée rouge (en direction d’Annecy Le Vieux) qu’il faut laisser cette fois à gauche n’est pas facile a repérer. A vrai dire je me fie surtout aux nageurs qui sont 50 mètres devant moi pour m’orienter. Je suis partie du principe que je ne suivrai pas un nageur esseulé (trop de risque de mauvaise orientation) mais plutôt un groupe. C’est un peu une diversification du risque à ma façon.

Nous passons cette bouée rouge et devons maintenant filer en direction d’Annecy. Je confonds le château mentionné lors du briefing avec une belle bâtisse au bord du lac. Zut, cette erreur d’orientation m’aura fait perdre mon binôme de natation. J’aperçois au loin la banderole orange qui matérialise l’entrée vers Annecy. Le cap est pris. Il n’y a plus qu’à faire tourner les bras et surtout battre des jambes.

L’approche de la ville se fait tranquillement. Ma vitesse a un peu diminué (1:53 au 100m) mais c’est assez logique après 4km de nage. Le fond du lac apparaît. Cela ressemble à une grande langue de vase et de sable qui s’avance dans l’eau. Il n’y a qu’à la suivre jusqu’à l’arrivée. L’arche finale, dans laquelle il faut taper avec la main gauche où se trouve notre puce est devant moi. Nous bataillons gentiment avec 3-4 autres nageurs sur les derniers 50 mètres. Ça y est, nous sommes arrivés. Un grand gaillard me félicite pour le push final. C’est vraiment une chouette ambiance.

Je termine donc cette traversée en 1:36:31 pour 5 350m parcouru.
Pour reprendre l’expression fétiche de Anne : j’ai un peu jardiné avec mes 400m supplémentaires, mais quand on aime, on ne compte pas 😉

 

Et après :
Je vais à nouveau enfiler le bonnet sur la même distance le 3 septembre (La Fluctuat) pour nager dans un lieu certes un peu moins bucolique, le bassin de la Villette, mais je l’espère pour une aventure sportive tout aussi chouette. Ça sera ma façon à moi de célébrer la fin de mon congé maternité et la reprise du travail.

Les aventures de natation en piscine vont quant à elles reprendre avec la rentrée du club de triathlon début septembre et avec un stage d’une journée de perfectionnement en crawl à l’INSEP organisé par Natation pour tous. Je vous en dis plus très bientôt.

Explore Outdoor.

 



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