Saintélyon 2017

Je voulais terminer cette année avec un grand et beau challenge. Une course où tu en baves, où tu te demandes quelle mouche t’a piquée le jour où tu as validé ton inscription. La Saintélyon était ce challenge mais la doyenne des trails francophones (63 ans de beaux et loyaux services) ne se laisse pas conquérir si facilement.

Il faut dire que nous avons eu le droit à de véritables conditions hivernales. Une vraie Saintélyon, comme il n’y en avait pas eue depuis quelques années. Au programme : de la neige, du verglas, des températures négatives et des doigts qui ont du mal à se réchauffer.

Autre élément que j’avais sous estimé, le départ à minuit. En l’occurrence, dans notre cas, il s’agira d’un départ à 00h40 car nous sommes partis dans la cinquième vague. Les amis, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de ne pas arriver avec un déficit de sommeil pour une course qui se déroule de nuit. En effet, j’ai clairement manqué de lucidité pendant cette course et je l’attribue à mon manque de sommeil. Par exemple, je n’ai pas arrêté de parler de mes yaktrack (système de crampons qui s’attache aux chaussures) à mes petits collègues de course et je ne les ai pas mis. A posteriori, cela me parait incompréhensible. Je n’épiloguerai pas sur les petites claques que je me suis données pour ne pas m’endormir sur le bas coté du chemin. Leçon retenue.

C. me l’aura répété un certain nombre de fois dans la nuit de samedi à dimanche mais il est grand temps que je maîtrise l’aspect nutrition de mes courses. Manger du solide en courant ou en roulant, c’est un problème de fond. Pourtant j’emporte toujours avec moi de quoi nourrir une équipe de foot. Un vrai paradoxe. Il va falloir pratiquer.

Pourquoi avons nous jeté l’éponge au 42ème kilomètre ? C’est en réalité C. qui m’a persuadée d’arrêter après une descente de l’enfer pour cause de terrain verglacé. Cela ne c’est pas fait sans larmes ni âpres négociations mais avec un peu de recul, je sais qu’il avait raison. Nous avions les jambes complètement raides tous les deux. Absolument pas habitués à évoluer dans ce type de conditions, nous avons couru sous tension. La distance était juste trop longue pour que le corps suive convenablement.

Il aurait été beaucoup plus raisonnable et réaliste que je m’inscrive à la distance inférieure (Saintexpress). Mais voila, je suis une petite tête de mule et lorsque j’ai quelque chose en tête, j’ai beaucoup de mal à m’en défaire.  J’ai visé trop haut et je n’ai pas réussi. A part mon ego qui en a pris un coup, tout le reste est sur pied et c’est bien cela le plus important.

Ma déception vite digérée, je ne garde que le positif de cette expérience :
– La chance de pouvoir courir un marathon de nuit à peine 6 mois après la naissance du petit bundle. Le corps a des facultés d’adaptation incroyables.
– Le bonheur d’être accompagnée par le meilleur des partenaires, mon C.
– Le fun de partager l’avant et l’après course avec la petite bande du club de triathlon.

Maintenant que la phase repos est bien amorcée (retour à la piscine ce matin !), il est temps de penser à la planification des aventures 2018. Un petit indice : l’année prochaine s’annonce caliente 🙂

 

 



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