Back to basics in Hawaï

Pour la dernière étape de notre périple, nous avons eu envie de revenir aux fondamentaux de ce que nous aimons en voyage : camping, plein air, sport, découverte.

Le Camping

Notre fidèle tente, Big Agnes, était heureuse de sortir de sa housse. Il est vrai que nous l’avons finalement peu utilisée durant notre voyage. Entre les pluies diluviennes de Big Island (article ici) et les conditions climatiques compliquées (pour ne pas dire glaciales) de la Patagonie, nous avons très souvent choisi l’option « chez l’habitant ».

Pourtant dès que nous installons Big Agnes, nous sommes excités comme des gamins. Nous nous retrouvons dans notre minuscule chez nous. Avant de nous endormir, nous nous demandons à chaque fois si la tente tiendra les embruns de la nuit à venir (jusqu’à présent, elle ne nous a jamais fait défaut). Nos journées se calent naturellement sur le rythme du soleil. Nous discutons de tout et de rien à la lumière des frontales. Parfois, nous nous lançons à la chasse aux fourmis, aux moustiques ou autres petits insectes qui pourraient s’être glissés à l’intérieur de la toile de tente.

Les campings américains sont comme ceux du Canada, bien équipés. La table en bois est de rigueur (même si pour notre part, nous préférons manger à même le sol) et chaque emplacement de camping est pourvu d’un espace pour allumer son feu de bois. Le besoin qu’ont de nombreux campeurs d’allumer un feu, quelles que soit les conditions climatiques, nous a toujours surpris (surtout lorsqu’ils ont déjà un réchaud ou un barbecue à gaz). Cela a même donné lieu à de très grosses rigolades à Hawaï : entre le campeur suréquipé qui allume son feu de camp avec un « lance flamme » et le petit groupe de jeunes qui enfume tout le camping en brûlant seulement du papier et des herbes, il y avait matière à se divertir. Je l’avoue, parfois, nous rigolons un peu jaune quand le vent est mal orienté et que notre tente se fait boucaner par ces campeurs de « l’extrême. »

 

Outdoor

Une fois n’est pas coutume, nous avons élu domicile, non pas à proximité d’un sentier de montagne mais au bord de la mer. Nous étions sur la côte nord de l’île d’Oahu, aussi connue sous le nom de North Shore par tous les fans de surf

L’activité principale du coin consiste évidemment à se mettre à l’eau : que ce soit pour parfaire votre technique de natation, pour apprendre à dompter les vagues en surf et en bodyboard ou pour travailler votre équilibre sur le paddle. La petite baignade de fin de journée avant de filer prendre sa douche au tuyau d’arrosage est juste divine (il n’y avait pas vraiment de bloc sanitaire dans le camping).

Résumer la North Shore seulement aux activités nautiques serait un peu réducteur. Les paysages et la végétation de la côte valent le détour. Nous avons notamment visité la Waimea Valley, un parc botanique qui regroupe de nombreuses plantes tropicales (pour certaines en voie d’extinction).

 

Sport 

Nous avons eu la chance de nous trouver sur le North Shore pendant le Billabong Pipeline Masters. Il s’agit de la dernière étape du championnat du monde de surf.

Tout le gratin mondial du surf était présent pour l’occasion. Le champion du monde 2016 John John Florence (l’enfant du pays) mais aussi l’indéboulonnable Kelly Slater (11 fois champion du monde de surf) étaient de la partie.

Nous avons passé de longues heures à admirer les pros. Cette compétition est un peu spéciale car ce que notent les juges, ce sont principalement les « tubes » ou « pipes » que vont prendre les surfeurs et non pas les manœuvres techniques ou autres figures (celles-ci rapportent néanmoins des points si elles sont réalisées à la sortir d’un tube). Le but : se lancer sur le plus gros tube possible, disparaître totalement de la vue des juges et ressortir (debout, cela va sans dire) de la « mâchoire » de l’océan. C’est assez irréel d’assister à un tel spectacle. Parfois tous les spectateurs pensent que le surfeur ne pourra plus sortir du tube et au dernier moment, on le voit s’échapper du pipe.

Nous n’avons pas vu la finale (nous devions nous rendre à Honolulu pour prendre notre avion du retour). C’est un français, Michel Bourez, qui après avoir sorti l’ultra favori, John John Florence, a remporté la compétition au cours d’une finale à petites vagues. Cette dernière manche s’est clairement jouée à la stratégie. Il fallait miser sur la bonne vague et donc faire un pari avec l’océan.

A noter, le surf est un des rares sports où les compétitions sont visibles par tous. Pas besoin d’acheter un ticket d’entrée, il vous suffit d’apporter de la crème solaire, une casquette, une serviette, de l’eau et le tour est joué.

 

C’est sur ce spectacle sportif que s’est conclu notre voyage à l’autre bout du monde. Deux mois à suivre nos envies, à découvrir des endroits reculés et à apprécier la richesse de la nature. Nous revenons remplis de souvenirs et rechargés à bloc pour attaquer 2017.

Explore Outdoor.

 



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