Feel Inspired : Ironwoman

J’ai la chance de faire partie d’un super club de triathlon, le RMA. Le show-off n’y a pas sa place. L’ambiance est détendue et la compétition très saine. Cela crée une chouette émulation collective où tous les niveaux trouvent leur place. Fin Septembre, nous avons suivi avec enthousiasme les aventures barcelonaises d’un petit groupe de triathlètes en mutation Ironmanesque. Parmi eux, il y avait Elena.

Elena,
– Elle est italienne.
– Elle a trois enfants, un travail et un mari.
– Elle enchaîne les courses comme d’autres enchaînent les mojitos (c’est à dire à un rythme effréné).
– Elle est toujours de bonne humeur et a un mental à toute épreuve.
– Elle abat des kilomètres en vélo pour un macaron.
– Elle a été qualifiée pour le Marathon de Boston (auquel elle a participé en 2017), elle a été sélectionnée pour Otillo (Swimrun) également en 2017 et elle vient de décrocher son ticket pour Kona 2018 (Triathlon).

Vous l’avez compris, Elena c’est une Ironmum au parcours incroyable qui est une formidable source d’inspiration.

Dans ce premier épisode Elena, nous raconte sa préparation à Ironman (IM) de Barcelone.

Elena, la parole est à toi :

Il y a un an, jour par jour, je m’inscrivais à l’IM de Barcelone.

Ce fut le résultat d’une analyse rationnelle (je ne suis pas ingénieur pour rien 😉) : je suis quasi débutante en vélo, donc il me faut un parcours facile ; j’habite à Paris, donc c’est difficile de faire des entrainements avec du dénivelé ; je n’aime pas la chaleur, donc il ne faut pas que ce soit l’été ; je n’ai pas envie d’aller très loin, donc il faut que ce soit accessible en train.

L’IM de Barcelone, le 30 Septembre 2017, semble répondre à toutes ces caractéristiques. Un athlète de notre club vient de le terminer. Il me confirme mes impressions et je m’inscris.

Dans les semaines qui suivent, d’autres athlètes du club s’inscrivent à celui-ci ou à d’autres épreuves du même format : cela me rassure, je ne serai pas toute seule sur les sorties très longues à vélo !

Je commence à planifier ma saison.

Je m’étais déjà inscrite au mythique marathon de Boston : on ne peut s’inscrire que sur qualification (minima sur un marathon l’année précédente), donc il faut en profiter quand on peut. Je décide d’y aller, mais sans faire une préparation spécifique car le thème principal, dès le mois de février, va être le vélo (mon point faible).

Je prévois ma préparation spécifique sur 6 mois, mais dès le mois de février, je roule.

Je décide d’investir dans un vélo carbone : 3 kg en moins et une mécanique plus performante, ça change la vie.

Je décide aussi de me faire accompagner par une nutritionniste et de prendre une « carte de fidélité » chez mon ostéopathe : je ne suis plus toute jeune et je dois préserver mon corps. Ce furent de très bonnes décisions !

Je planifie mes entrainements dans mon agenda : grâce à un emploi du temps professionnel souple, je peux m’entrainer pendant la journée et passer notamment des beaux moments en Chevreuse, en semaine avec ma copine qui prépare aussi un Ironman. On découvre un délicieux vendeur de macarons à Cernay la Ville qui sera le leitmotiv de nos sorties.

Je roule beaucoup avec des copains du club plus forts que moi : ça fait progresser, mais je galère…

Quand les entrainements sont durs, je pense à la ligne d’arrivée de l’IM et ça fait du bien.

Je fais deux triathlon L (Half Ironman) au printemps. A Belfort, avec une forte chaleur, je fais une belle course et cela me rassure de savoir que je peux bien courir même lorsqu’il fait chaud. A Deauville, les sensations sont bonnes et à la fin de la course à pied, j’ai l’impression de pouvoir continuer.

Mon point fort est l’endurance, je décide de travailler aussi cet aspect, en prévoyant des trails et des swimruns : ça change un peu du triathlon (et on voyage plus léger !).

S’en suivent deux semaines à Toulon avec un plan d’entrainement bien chargé : beaucoup de longs enchaînements (vélo/cap), de la natation en mer, de la PPG et aussi un challenge vélo (6h à tourner sur le circuit du Castellet : 31 tours, 180 km, ça forge la patience !).

Dès que les copains commencent à faire leur Ironman, j’écoute attentivement leurs expériences : tous m’ont donné un conseil qui s’est révélé à un moment ou un autre important.

Fin août, je décide de prendre part à l’OCC (la « petite » course de l’UTMB, 56 km avec 3500 D+) avec comme premier objectif ne pas me blesser, notamment à la cheville et de travailler l’endurance ! Les conditions furent affreuses (fortes pluies ininterrompues tout le long), mais je ne me blesse pas et j’arrive en forme, après presque 9h de course. Je confirme : l’endurance est mon point fort ! Et je suis contente d’avoir fait une course sous la pluie, sans que cela ne me gêne plus que ça (c’est juste dommage pour la vue).

En septembre, le temps est venu de baisser le rythme. Le risque est d’en faire trop pour se rassurer et d’arriver à la course épuisée.

J’ai hâte que la course arrive et la tension monte. Heureusement, nous sommes six du club à faire la course, nous pourrons donc passer la dernière journée ensemble, à se rassurer les uns les autres.

Nous arrivons à Calella, station balnéaire prisée par les retraités anglais et allemands. La ville est envahie le temps d’un week end par 3000 triathlètes. C’est un véritable plaisir pour les yeux, tous ces beaux mecs (et filles aussi). Sans oublier le parc à vélo rempli de « machines de guerre ». Nous avons fait un calcul rapide, dans le parc vélo il devait y en avoir au moins pour 15 millions d’euros.

Nous avons passé la journée de vendredi sur la plage, à compter les bouées du parcours de natation. Après un dîner au menu spécialement prévu pour l’occasion, je me couche et je dors bien.

La suite au prochain épisode 🙂



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