Suerte

Suerte, la chance en espagnol, nous a accompagnés pendant tout notre périple à El Chalten.

El Chalten, c’est la Mecque de la randonnée en Argentine. Ici, la ville est même surnommée la capitale nationale du trekking. Il faut savoir quelques petites choses sur cette dernière pour comprendre la chance dont nous avons bénéficié :

• Le Vent  : ici le vent souffle fort et même très fort (il est annoncé des vents à plus de 100km/h pour demain) et cela toute l’année durant.
• La Pluie  :  elle nous vient de la côte pacifique et prend un malin plaisir à se déverser sur les montagnes environnantes.
• Le Fitz Roy  :  est le sommet le plus haut de la région. Il est le saint Graal de nombreux alpinistes du fait de sa difficulté et de sa beauté. Souvent nappé de brume, il ne se laisse pas contempler aisément.
• Le Huemule  : animal quasi fantastique tant il est difficile à apercevoir sur les pentes montagneuses. Le garde du parc a vu son premier huemule au bout de 5 ans.

Maintenant que les présentations sont faites, venons en aux faits. Nous sommes arrivés à el Chalten avec la meilleure fenêtre météo possible : grand beau temps sans trop de vent pour les deux prochaines journées. Nous n’avons pas hésité une seule seconde et nous sommes lancés sur la randonnée qui mène aux pieds du Fitz Roy.
Nous avons été comblés. Superbe rando qui alterne les points de vue dégagés, les belles plaines et les petits passages forestiers pour finalement se terminer par un « petit »raidillon et le fameux point de vue sur le Fitz Roy.

Le lendemain, nous attaquons la deuxième classique du secteur pour nous rendre au Lago Torre. Cette fois ci, la brume est de la partie et nous empêche de contempler le Cerro Torre mais quelle surprise de se retrouver au pied d’un nouveau glacier et de ses petits glaçons.

Journées 3 et 4, C. trépigne d’impatience à l’idée de mettre à l’épreuve notre fidèle tente, Big Agnès (qui n’a jusque là jamais démérité) et nos nouveaux sacs de couchage de la marque Valandré, Bloody Mary.

Alors nous voila partis pour deux jours de rando et une nuit dans le froid patagon, direction el Lago Toro. Cette rando nécessite de s’enregistrer auprès du bureau des gardes du parc. Sur ces deux journées, nous aurons eu toutes les météos possibles : soleil, vent, pluie, vent (ah oui je vous l’ai déjà dit) et même de la neige. On peut dire que pour un test du matériel, nous avons été servis.

Bilan  :

• Nous validons toujours notre chère Big Agnès qui nous a gardés au sec malgré la pluie constante.
• Les Bloody Maries sont bluffants. Nous étions en t-shirt dans nos duvets par 4 degrés.
• Ma veste gore tex est morte. Après trois années de bons et loyaux services, l’imperméabilité laisse vraiment à désirer.
• Un grand oui aux surpantalons décathlon pour une étanchéité sans pareil même sous la neige.

Et comme vous vous en doutez, le point d’orgue de cette rando fut la rencontre inopinée avec un huemule. Aussi brève que magique, elle nous a laissé une impression fantastique. Malheureusement, entre les gants et les gros sacs de rando, nous n’avons pas été assez rapides pour immortaliser l’instant.
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